Elle reste reine, la doyenne
Jogging International de novembre 2005 - FRANÇOIS BARROIS.Plus ancienne des épreuves de ville à ville, Sedan-Charleville mérite sa place parmi les plus festives des courses hexagonales et assurément le titre de reine des Ardennes.
« Ambiance, ambiance » chantait gaiement Yannick Noah à propos de la brousse de ses ancêtres camerounais. Mais cet enfant de Sedan ne nous la fera pas pour autant: la chaleur humaine décrite dans ses textes, c'est forcément entre Sedan et Charleville qu'il en a fait la découverte !
Les 3150 coureurs de la 85e édition de cette course de 24 km séparant les deux villes en attesteront. Ils couraient en troupe unie, encadrés par un public ardennais surmotivé ! Postés dans chaque village traversé, chaque prairie aux abords du tracé, les supporters encourageaient autant que les coureurs pouvaient se donner sur ce parcours atypique et varié : au maximum.
« Je n'ai jamais vu cela » s'exclame Vital Besonhe en franchissant la ligne d'arrivée après une dernière boucle au cœur du stade de Charleville. Les 2h27 de ce septuagénaire belge lui ont marqué le sourire (donné la frite) pour la journée : « Certains passages restent délicats, les deux derniers kilomètres dans Charleville et cette côte du Point Central par exemple, mais on est comme porté par les encouragements ! ».
Parti
de Sedan sous une petite pluie, Pascal et Eléna Fetizon rattrapaient
rapidement le soleil, dévoilant ainsi les plaines ardennaises parsemées
de blockhaus. Passée la côte de Frenois, les voilà déjà à Donchery, puis Dom-Le-Mesnil, Flize, Elaire, Les Ayvelles, Villers... Les villages typiquement ardennais se suivent sans forcément se ressembler. La balade de côtes et de faux plats suit son cours, toujours aux abords de la Meuse. On navigue alors jusqu'au centre historique de Charleville. | Pascal et Eléna Fétizon (2e Féminine) |
Eléna Fetizon termine, quant à elle, deuxième derrière une Béatrice Ruto de feu !
Se doute-t-elle que l'équipe des pompiers de Sedan n'en est qu'aux deux tiers du parcours lorsqu'elle franchit la ligne ? Les pompiers-coureurs en uniforme se frayaient un chemin au gyrophare monté sur leur mini-camion. Pas facile alors de gérer les acclamations et les regards des filles de Charleville. De toute façon, le devoir allait bientôt les rappeler sur Sedan... Une route du retour que tant d'autres coureurs allaient emprunter plus sereinement, après avoir passé la ligne d'arrivée.
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