Presse régionale 2011

Les relais en famille

L'Ardennais du mercredi 14 septembre 2011 - Sylvain POHU.
 Pour la sixième année consécutive, les relais féminins, tout de rose vêtus - la mairie de Charleville a offert des foulards de cette couleur pour cette édition - animeront le traditionnel Sedan-Charleville, disputé le premier dimanche d'octobre.
Avec quelques nouveautés souhaitées par Annie Gabrel, l'instigatrice de ce projet monté dans le cadre d'octobre rose et de la prévention contre le cancer du sein, toujours à la recherche d'idées pour le faire évoluer. Cette année donc, si les « anciennes » viennent en aide aux autres, l'opération mère-fille a été mise sur pied. Ainsi, la mère et sa fille (de plus de 16 ans) pourront courir « en couple ».

50 % de nouvelles, 100 % de satisfaites

Il y a un an, quelque 200 concurrentes avaient foulé le macadam entre Sedan et Charleville.
« Nous avions été obligés d'en refuser. J'espère que nous allons encore atteindre cette barrière, mais il reste encore des places », admet Annie Gabrel. A trois semaines de l'événement, il reste effectivement du temps pour venir gonfler les rangs de ces fameux relais.
« Depuis leur lancement, leur bilan est très positif. On augmente le nombre d'année en année. J'ai fait ma petite enquête. Il y a 50 % de nouvelles chaque année et 100 % de satisfaites. Les origines sont très variées. Et, beaucoup se licencient après ça », se félicite la présidente de la commission développement de la Ligue et responsable athlé santé du Comité départemental des Ardennes.
Dans la foulée de ces relais, une marche (de 10 à 20 km) sera organisée le week-end suivant à La Chapelle, toujours dans le cadre d'octobre rose.


Une course et une légende

L'Ardennais du dimanche 25 septembre 2011 - Philippe Mellet. Entraîneur fédéral, figure et mémoire vivante de l'athlétisme ardennais, ayant lui-même disputé trente-huit fois cette course légendaire, Robert Cordelette était vraiment le mieux placé pour écrire l'histoire de Sedan-Charleville, la plus ancienne course pédestre de ville à ville en France !
De la première édition en 1906 à celle de 2009, l'auteur retrace les 89 premiers millésimes (les guerres ont évidemment été synonymes de parenthèses obligées) d'un rendez-vous devenu incontournable dans le paysage ardennais.
 Un vrai travail de bénédictin : résultats, chronos, anecdotes, extraits de presse, photos… Rien ne manque.
Réservée d'abord à un petit cercle d'audacieux pionniers, désormais ouverte à des milliers de coureurs réguliers ou occasionnels qui s'inscrivent par défi ou pour être simplement de la fête, la vénérable course est l'équivalent chaque premier dimanche d'octobre d'une forme de communion collective, conviviale, sportive bien sûr, populaire, toujours.
Sur le bitume des 23 kilomètres et quelque du parcours (qui longe la Meuse) comme sur les bas-côtés et les trottoirs où une foule dense et bigarrée encourage les champions comme les anonymes.
Ouvrage de référence, ce livre est aussi une page à part entière de l'histoire du département, comme il reflète aussi, et Robert Cordelette l'exprime sans détour, un pan d'histoire du sport, et en particulier de ces quelques disciplines et événements qui, les sociologues spécialisés en font d'ailleurs leurs choux gras, ont su séduire toujours plus de pratiquants au fil des décennies (fût-ce parfois par simple effet de mode).
Indispensable lecture avant la 91e édition du 2 octobre !


Les règles d'or à suivre

L'Ardennais du mercredi 28 septembre 2011. Le Sedan-Charleville 2010 - où le thermomètre affichait 25 degrés au départ - fut l'occasion de vérifier que les conditions météorologiques peuvent complètement changer la couverture médicale de l'événement sportif de l'année.
Plus que jamais, les consignes de prévention du malaise vagal restent d'actualité.
Le Dr Patrick Millot, directeur du centre médico-sportif de Charleville-Mézières, prodigue quelques conseils.

Si vous ressentez un grand coup de fatigue (titubant, vision brouillée, audition diminuée, petite suée), allongez-vous si possible les jambes en l'air, cela évite la syncope qui n'est pas grave en soi, mais dont les conséquences peuvent être dramatiques.
Vous êtes dans la course parce qu'un médecin a signé un certificat de non contre-indication :
il faut exiger une vraie consultation (1 ECG après 40 ans et une épreuve d'effort à partir de 50 ans) - engageant la responsabilité de tous.
La dernière semaine d'entraînement doit être tranquille afin d'arriver frais le jour J. Surtout ne pas se rassurer le dimanche précédent à courir les 24 km parce qu'on pense ne pas y arriver, votre cœur et vos jambes n'auront pas récupéré : 16 km d'endurance active sont largement suffisants ; dernière sortie le mercredi précédent.
Sur le plan alimentaire, retenir deux repas fondamentaux : vendredi soir, 36 heures avant la course, un repas sans résidu pour ne pas qu'il fermente le dimanche ; le dimanche matin, un bon petit-déjeuner qui doit être terminé 3 à 4 heures avant le départ à 14 heures (café, thé, jus de fruit, pain, beurre (léger), confiture, miel, laitage, une bonne assiette de pâtes ou riz et un fruit) ; boire, toutes les demi-heures jusqu'au départ, de l'eau non gazeuse (elle peut être légèrement sucrée).
Une bonne préparation des pieds avec votre pommade habituelle sur des ongles coupés au carré et entre les orteils. Masser la plante des pieds, sans oublier de protéger le sillon inter-fessier, la face interne des cuisses et les… mamelons afin d'éviter l'effet délétère du frottement.
La course est longue, le final difficile, il faut savoir gérer en passant à Flize au 12e km à peine fatigué. S'arrêter à tous les ravitaillements, prendre 30 secondes en marchant pour avaler un gobelet d'eau même si vous n'avez pas l'impression d'avoir soif. Faire attention aux euphories épisodiques amenant à courir en surrégime sans s'en rendre compte et « casser » au kilomètre suivant ; n'hésitez pas à marcher un peu pour vous calmer.
Pour tous ceux qui courent avec un cardio-fréquencemètre, respecter absolument le pouls du premier seuil au moins dans la première partie de la course. Toujours en garder sous la semelle afin de vivre intensément ce moment magique de la fin de course.
Au stade du Petit-Bois, trois tentes sont dressées pour accueillir les coureurs (avec médecins, la Croix Rouge, les kinés, une ostéopathe, une podologue). Après l'arrivée, il est fondamental de marcher pour laisser redescendre le cœur tranquillement.


Sedan-Charleville (J-2)

L'Ardennais du vendredi 30 septembre 2011.
 
C'est, comme le veut la coutume depuis
déjà 10 ans, dans la salle de réunion d'une grande enseigne locale de distribution (CORA), l'un des principaux partenaires de l'association organisatrice, que se déroulait mardi la présentation de la 91e édition de Sedan-Charleville, qui se déroulera dimanche prochain.
 
 
Ouvrant la séance, le président de Courir en Ardenne saluait tout d'abord la très nombreuse assistance, ou figuraient notamment les différents partenaires privés et publics, civiles et militaires, les représentant des communes traversées, ainsi que les responsables d'ateliers, une logistique bien huilée capable de réagir à toutes éventualités.
Ce briefing d'avant course donnait également l'occasion à Jean-Marie Baudoin de rappeler les prérogatives de CEA, association du type loi 1901, formée de 20 membres de droit issus des clubs de Sedan et de Charleville-Mézières, de l'OMS, du CSS, et de membres élus de divers horizons.

Chaude ambiance

Déjà présente l'an dernier sur la course, la chaleur pourrait bien récidiver cette année, et le service médical, constitué de CMS, des sapeurs pompiers, de la Croix Rouge et du Samu, ne manqueront sans doute pas d'ouvrage pour assurer pendant et après la course l'intégrité physique des 3 000 concurrents attendus, dont beaucoup de néophytes peu habitués aux conditions extrêmes.
Outre les différents services d'ordre et les équipes de signaleurs tout au long du parcours, le président rendait, comme de coutume, un hommage appuyé aux très nombreux bénévoles qui s'investissent sans compter bien avant l'échéance.
Pas de nouveautés cette année, les arrivées au stade du Petit-Bois sont maintenues, surtout pour faciliter l'accès à la salle Delvincourt pour le confort des athlètes, même si les spectateurs de la tribune d'en face sont un peu frustrés.


Nouvelles puces

Une originalité tout de même est à noter : les « puces » électroniques en plastique, qu'il fallait récupérer à l'arrivée aux pieds des coureurs souvent impatients d'en finir, sont remplacées par une nouvelle génération de style code-barres non récupérées.
Les relais de l'Usep, et le relais féminin seront reconduits, et le départ de la classique sera, comme d'habitude, donné à 14 heures de l'avenue Philippoteaux, et l'arrivée des premiers environ une heure quinze plus tard sur la cendrée du Petit Bois.
La cérémonie des récompenses au complexe Flandre sera donnée à 18h30, suivie du vin d'honneur, une heure après le tirage au sort du véhicule à gagner, place Ducale.
Avant le verre de l'amitié, le président de Courir en Ardenne terminait ainsi son intervention : « Malgré les efforts de beaucoup d'entre vous, le montant des dépenses grimpe sans cesse alors que celui des recettes diminue. Pour conserver la pérennité de « Sedan-Charleville », il faut très sincèrement que nous tous, partenaires et organisateurs, nous nous serrions les coudes pour travailler ensemble, et surtout trouver de nouveaux sponsors. Ils seront évidemment toujours les bienvenus ».


Le parcours de Nicolas Renou

L'Ardennais du vendredi 30 septembre 2011.
 
 Malgré son handicap, suite à un accident de la circulation, Nicolas Renou n'est pas homme à se lamenter sur son sort.
Volontaire, il a déjà participé à quatre éditions du Sedan-Charleville et il ne compte pas s'arrêter là ! En 2010, il a terminé à la 1ère place de la catégorie handisport.
Pourtant sa performance est passée quasiment inaperçu. Qu'à cela ne tienne, la reconnaissance personnelle n'est pas une fin en soi.
 
« Malgré ma première place, je n'ai pas été classé car je cours sur un fauteuil apparenté à un cycle contrairement aux autres concurrents. Mon objectif est de me faire plaisir et de montrer que même les handicapés sont capables de se bouger », explique Nicolas.
Avec un record à 57'établi l'an passé, Nicolas ne conteste pas l'envie de la performance. Dans une autre discipline (la carabine à plomb), il fut même cinq fois champion de France.
Sa participation au Sedan-Charleville va au-delà de l'aspect sportif. « Cette course est mythique. C'est pour moi plus une fête qu'une compétition. D'ailleurs c'est la seule course à laquelle je participe. Le public est chaleureux et les encouragements sont énormes », poursuit-il.
Pour l'édition 2011, sa motivation sera double puisqu'il a accepté de revêtir le maillot de l'association Les P'tits bouchons, présidé par son ami Yvon Rossit. « Nous poursuivons les mêmes buts : aider les personnes handicapées », annoncent-ils en chœur.
Si au quotidien, il pratique le handbike pour son loisir, à raison de trois sorties hebdomadaires, il avoue être particulièrement heureux de replonger dans l'euphorie de la doyenne des courses ville à ville. Fauché par une voiture à l'âge de 6 ans, Nicolas a toujours eu la volonté d'avancer.
Son parcours sur le Sedan-Charleville, c'est sa manière de trouver la reconnaissance du public pour la cause du handicap. Alors si vous le croisez sur la course, n'hésitez pas à l'encourager !
« Allez Nico ! »


La Ville encourage ses coureurs

L'Ardennais du samedi 1er octobre 2011.
 
Pour les remercier et les encourager, le premier adjoint au maire Philippe Pailla a reçu les dix-sept agents municipaux (quatre dames et treize messieurs, licenciés ou non) qui participeront, dimanche, à la 91e édition de la course Sedan-Charleville.
La nouveauté de la course est la première participation des agents de la communauté d'agglomération. Le centre technique des espaces verts est le service le plus représenté. Bon nombre d'entre eux sont des fidèles participants de la course.
 
 
Alain Marcoux y a participé 28 fois, Jean-François Robin 23 fois et Francis Richard 21 fois.
L'an dernier le meilleur temps a été réalisé par Alain Marcoux du service des sports, dépassant de quelques minutes Denis Fontaine. Sandrine Blanchard a réalisé le meilleur temps féminin. M. Richard est le vétéran du groupe, Elodie Balardelle la plus jeune.
La dernière course sous une chaleur de plomb inattendue a été pénible, a causé des dégâts parmi les coureurs. Comme le soulignait M. Pailla : « Cette année, ils auront eu quelques jours de chaleur pour s'adapter ».
Mercredi à la mairie, une cérémonie conviviale de félicitations a réuni les coureurs, de nombreux adjoints et conseillers municipaux, une représentante de la mutuelle nationale territoriale (MNT) et Bernard Gibaru, vice-président de cœur d'Ardennes. Un collant lycra offert par la MNT, la ville et la communauté d'agglomération a récompensé les participants.


Chaud sous les maillots !

L'Ardennais du dimanche 2 octobre 2011 - Sylvain Pohu.
 
 Cet après-midi, au départ de l'avenue Philippoteaux de Sedan, quelque 3.000 coureurs plus ou moins confirmés s'élanceront pour la 91e édition de la Doyenne des courses françaises de ville à ville.
« Autant les gens venant de l'extérieur se renseignent de bonne heure, autant les Ardennais attendent le dernier moment. On les voit défiler aujourd'hui (hier) », reconnaît Jean-Marie Baudoin, le président de l'association Courir en Ardenne.
La chaleur avait fait des dégâts il y a un an. La soudaineté de la montée du thermomètre avait pris les non initiés au dépourvu. Elle sera encore plus forte aujourd'hui (27-28 degrés attendus). « Mais, c'est différent. Elle était très humide », tranche-t-il.

L'heure de Rollin ?

Comme c'est devenu une tradition depuis des années, un peloton d'athlètes venus d'Afrique prendra la poudre d'escampette à peine le premier kilomètre parcouru.
Le Burundais Willy Nduwimanea, vainqueur il y a un an en 1h15'10, et son compatriote Osephor Nkunsimana, troisième après les 24,3 km de course à près de trois minutes, ont déjà assuré l'organisation de leur présence. Un Ondieki (Kenya) s'est également manifesté.
Mais, comme d'habitude, le microcosme local aura un intérêt plus poussé pour la lutte pour la
place de premier régional. En l'absence de Damien Labroche (AS Sommer), qui vient de disputer le marathon de Berlin dimanche dernier (43e en 2h24'40), et lauréat en 2009 avant d'être devancé sur le fil par le vétéran châlonnais Pascal Fétizon en 2010, le favori s'appelle Stéphane Rollin (USC Nouvion-sur-Meuse) qui enchaîne les succès ces dernières semaines.
Il devra se méfier de Benjamin De Block (AS Sommer), qui paraît cependant un peu en retrait après ses 1h10' sur semi à Lille il y a un mois, et du vétéran rémois Philippe Deville (s'il est remis de sa blessure).
Chez les femmes, l'Ougandaise Katrin Webobesa et la Kenyane Margaret Waithera devraient effectuer la course en tête à moins que la Haut-Marnaise Mélanie Prudent, internationale espoirs sur la route, vienne venir jouer les trouble-fête.
En tout cas, tous les éléments sont une nouvelle fois réunis pour que cet après-midi soit une belle fête ensoleillée entre Sedan et Charleville.


Les bénévoles assurent la course

L'Ardennais du dimanche 2 octobre 2011 - E.D.
 
Sur les 4 à 500 bénévoles qui gravitent autour de la doyenne des courses à pied hors stade, environ 85 seront sur le front pour le départ à Sedan. Une grosse machine.
La 91e édition de ce Sedan-Charleville est dans les têtes de nombre de coureurs depuis un bon moment déjà. Mais les presque 3.000 courageux ne sont pas les seuls à avoir marqué ce dimanche 2 octobre d'une pierre blanche, les bénévoles aussi sont dans la course à la bonne organisation.
Qu'ils soient membres du club athlétique sedanais, de l'AS Sommer ou du cercle sportif sedanais, tous sont animés par la popularité de l'événement.
 
Bernard Mulliez (Club athlétique sedanais), comme Jean-Claude Louis (AS Sommer), tous deux réunis au sein de l'association Courir en Ardenne qui pilote l'organisation, ont multiplié les réunions ces derniers mois pour assurer tant la sécurité que la logistique.
C'est aussi cela qui fait le succès d'une course. Des bénévoles qui, tout en discrétion, se dévouent pour que les amateurs du bitume n'aient qu'à penser à leur foulée et à atteindre l'arrivée.
Dans une mécanique bien huilée, chacun des bénévoles a donc son rôle à jouer. L'allure s'est accélérée dès vendredi matin avec les grosses installations comme le podium ou les barrières, notamment avec l'appui du personnel de la mairie de Sedan.

Populaire et sûre

Il a fallu aussi préparer les deux gymnases, le militaire et celui de la Porte de Balan, qui sont équipés de tapis au sol, de tables, de toilettes mobiles, etc. et dans lesquels les coureurs vont pouvoir retirer leurs dossards (pour ceux qui ne l'auraient pas encore fait) ou déposer leurs effets personnels qui seront ensuite acheminés à l'arrivée.
« Ça représente une vingtaine de personnes à la distribution des dossards et une dizaine pour les sacs. Autrement pour le départ, rien que sur Sedan, c'est environ 85 bénévoles qui agissent », souligne Bernard Mulliez.
Telle une petite entreprise, c'est sous forme d'équipes que cela s'organise. Tous amateurs de course à pied, la plupart sont eux-mêmes des athlètes, ils savent ce qui rend une course agréable pour tous.
L'expérience paye mais ne fait pas disparaître la tâche pour autant.
Dès 7h ce matin, jusqu'au départ et même après pour enlever les barrières et rendre les rues de Sedan à la circulation, chacun devra s'affairer. En rapport avec les services des sports de la ville de Sedan, avec les services techniques, avec les cars Meunier, les services de police, de gendarmerie, l'équipe de l'organisation sedanaise n'a donc pas eu le temps de s'ennuyer ces dernières semaines.
Une très grosse logistique vous l'aurez compris, à Sedan, comme à Charleville, sans oublier tous les bénévoles postés le long des 24,3 km du parcours. On pense notamment aux signaleurs, aux animateurs, etc. Ne reste plus qu'aux coureurs à être dignes de cette organisation…


Kipruto, sans contestation

L'Ardennais du lundi 3 octobre 2011 - Sylvain POHU.
 
L'arrivée du 3.000 m steeple des championnats du monde de Daegu début septembre entre le Rémois Mahiedine Mekhissi-Bennabad et le Kenyan Brimin Kiprop Kipruto, à la lutte pour la deuxième place, avait suscité la polémique, le Français estimant avoir été coupé dans son élan à quelques mètres de la ligne par le spécialiste africain. Sa réclamation n'avait pas obtenu d'écho auprès de la commission réunie en urgence pour revisionner les images.
Hier, sur le bitume ardennais surchauffé, entre Sedan et Charleville, le compatriote homonyme (Moses de son prénom) du champion olympique en titre de la spécialité n'a pas eu besoin de ce type de subterfuge pour inscrire son nom au palmarès de la Doyenne des classiques françaises de ville à ville. Il a d'abord encaissé l'accélération progressive du Burundais Willy Nduwimanea, pourtant bien décidé à conserver son bien, avant le 15e kilomètre atteint en 45'43, l'Ougandais James Kibet étant le dernier à résister au duo de tête à quelques encablures. 
Le coureur de 28 ans a ensuite fait le forcing trois kilomètres plus loin pour finir seul sur la piste du stade du Petit-Bois en 1 h 14'59. Trop épuisé pour répondre à la presse, appuyé avec l'aide des deux mains contre une barrière, le lauréat s'en allait alors au ralenti vers le ravitaillement pour reprendre des forces, sans revenir sur ses pas.

 

Deville, du cœur à l'ouvrage

Si, chez les femmes, on a assisté à un triplé kenyan - dans l'ordre, Cynthia Jerotich, qui a échoué à cinq secondes du record de l'épreuve en 1 h 24'27, Lucy Macharia et Margaret Waithera, les trois bouclant dans le top 20 au scratch -, la lutte pour la place de premier régional a tourné à l'avantage du vétéran Philippe Deville (44 ans) qui a usé de son expérience pour venir à bout du Nouvionnais Stéphane Rollin, parti plus vite mais moins endurant que le nouveau sociétaire du Charleville-Mézières Athlétisme et victime d'un point de côté fatal au 18e kilomètre.
« J'étais bien en dessous de ce que j'espérais au niveau de ma condition (arrêté trois semaines en raison d'une contracture à une cuisse). En revanche, en terme de combativité, j'étais à 120 % de mes capacités. Je mets toujours autant de cœur à disputer cette course. J'ai tout de même rarement été dans cet état-là », reconnaissait un Philippe Deville tout à sa joie qui prenait la chaleur comme un avantage pour lui.
Alors que son valeureux rival de l'USCN concédait : « que, avec 70 km par semaine, on ne peut pas faire de miracle ». « Il fait chaud », admettait en français Willy Nduwimanea. Refrain entendu forcément à de nombreuses reprises hier après-midi.


J'ai couru pour vous le Sedan-Charleville

L'Ardennais du mardi 4 octobre 2011 - Emmanuel DÉFENTE.
 Tout Ardennais qui s'adonne un tant soit peu à la course à pied se doit de faire un jour la mythique Sedan-Charleville. Ne serait-ce que pour l'ambiance, ça vaut le coup…
 

 Après le ski à La Chapelle, le karting à Douzy ou encore la spéléologie dans les galeries souterraines du château-fort, l'idée de faire partager mon humble expérience est revenue sur le tapis lorsque j'ai annoncé à mon collègue Olivier que je m'apprêtais à participer à la 91e édition de la doyenne des classiques françaises de ville à ville.
D'ailleurs, une fois l'annonce faite, plus question de se débiner, même en sachant que j'allais en baver avec la chaleur programmée. L'an dernier j'avais déjà souffert lors de ma première participation. 2h22 min pour boucler les 24,3 km qui m'avaient laissé un goût amer.
Mais l'objectif n'est pas à la performance. Le coureur occasionnel que je suis vise plutôt la convivialité. Et c'est justement le mot qui revient à tout bout de champs quand on évoque Sedan-Charleville. Bien entamé l'an dernier, j'avais quand même fait attention à profiter des bons moments, histoire de garder l'envie de recommencer cette année.
Profitant des conseils d'entraînement de mon collègue Sylvain, ces derniers mois j'ai avalé les kilomètres pour avoir un minimum de préparation. Si bien que l'objectif 2011 (il faut quand même bien en avoir un) était de faire mieux que l'an dernier, voire de descendre sous les 2h15 min.
Mais les 27 °C affichés au départ m'ont, comme beaucoup d'autres dans le peloton, poussé à la plus grande prudence. Les sensations allaient être mon indicateur de vitesse.
Dimanche, 13h50, le départ est dans 10 minutes, je me place dans le peloton, sur la large avenue Philippoteaux, j'attends le coup de feu, un doigt sur mon chronomètre prêt à déclencher.
C'est parti. L'allure est un peu rapide quant à mes objectifs. 12 km/h, je ne tiendrai pas toute la distance à cette allure, mais pourtant je ne me sens pas trop mal. Sur les premiers kilomètres chacun cherche son rythme si bien que certains doublent comme des bolides, d'autres se laissent dépasser, le slalom est de rigueur.

Profiter de l'ambiance

Je croise quelques connaissances. On fait un bout de chemin ensemble, on discute un peu.
Puis vient le premier ravitaillement à Donchery. Tout le monde se rue sur les bouteilles et autres verres d'eau. J'avale un verre d'eau, m'en balance un autre sur le crâne et c'est reparti.
Raisonnable je suis, alors d'allure je faiblis un peu. Pas question de finir sur les rotules ou de tomber dans les vapes. J'ai envie encore une fois de profiter de l'ambiance jusqu'au bout.
Les kilomètres s'égrènent les uns après les autres, mon souffle est bon, je profite du paysage. Tout et rien me passe par la tête avec une dominance quand même pour mon temps à chaque passage important. Je sais bien que lorsque je franchis le 15e km après 1 h 19 de course, les premiers sont déjà en train de se ravitailler au stade du Petit-bois et j'en reste admiratif.

Envie de recommencer

Sur le bord de la route, quasiment tout le long, des gens sont là à taper dans les mains, à nous encourager, nous aussi les anonymes. Certains ont improvisé des mini-ravitaillements en distribuant du sucre, d'autres ont sorti les tuyaux d'arrosage et nous proposent une douche rafraîchissante.
Arrivent les derniers kilomètres et avec eux les côtes de Villers-Semeuse, Mohon et du cours Briand. C'est là que la foule des supporters est la plus dense… et la plus motivante.
C'est vrai que dans les moments difficiles, ça fait toujours du bien un petit mot d'encouragement. Je n'ai plus grand-chose dans les chaussettes. Depuis le 18e kilomètre, mes cuisses commencent à durcir, mais c'est bientôt la fin alors j'en remets un coup, d'autant que je vois bien que je suis en avance sur mon objectif.
Les derniers hectomètres se font sous les applaudissements nourris, l'arrivée dans le stade du Petit-bois est comme une délivrance. Un dernier coup de collier et c'est la ligne d'arrivée. Temps officiel : 2h08 min et 38 secondes. Contrat rempli. J'ai fait mieux que l'an dernier et j'en ai bien profité.
Un dernier ravitaillement et quelques difficultés pour regagner le parking à cause d'un long détour que nous font faire les organisateurs et l'heure de soigner les petits bobos a sonné.
Mais déjà le rendez-vous est pris pour la 92e édition.


Les pompiers courent avec leur « charrette »

L'Ardennais du samedi 8 octobre 2011 - B.D.
 Cela fait 8 ans, que les sapeurs pompiers de l'arrondissement de Sedan participent à la course pédestre la plus populaire des Ardennes le Sedan-Charleville. Cette année, ils étaient une quinzaine - dont le chef du centre de secours principal de Sedan - à participer à 91e édition de cette course hors stade qui a vu, une nouvelle fois, la victoire d'un Kenyan.
C'est en 2003, que les pompiers de Sedan ont mis les pieds, pour la première fois sur le bitume pour effectuer les 24,3 km du Sedan-Charleville.
Ils n'étaient en effet que deux à participer cette première fois et ils avaient couru en tenue de travail et en basket. Les bottes avaient été mises de côté le temps de la course.
Dès cette première participation, les deux sapeurs-pompiers se faisaient remarquer en portant assistance à un homme ayant fait un malaise sur la chaussée. Ils ont quand même rallié l'arrivée en 1h56.
 
C'est l'année suivante, en 2004, que le petit véhicule rouge avec le gyrophare a pris place sur le parcours. L'objectif des concepteurs de cette « charrette » était de saluer le public sur le bord de la route en « pimponnant » sur le parcours. Cette année-là, les six sapeurs-pompiers qui tractaient la petite voiture rouge ont franchi la ligne au bout de 2h17.
Parmi les anecdotes qui ont marqué le rendez-vous de la petite voiture rouge avec la population, il y a celle de l'année 2010 qui restera gravée dans le livre d'or du Sedan-Charleville.
En effet, le petit véhicule des pompiers n'a pas passé la ligne d'arrivée car une roue avait rendu l'âme sur le parcours. Les soldats du feu ont, en revanche, continué la course pour rejoindre l'arrivée mais le passage de la ligne blanche n'avait pas la même saveur.
Cette initiative de mettre un petit véhicule de pompier dans la course mais aussi toute la préparation pour organiser cette manifestation est à mettre sur le compte du groupe sport des sapeurs-pompiers du centre de secours principal de Sedan afin de promouvoir l'image de l'activité sportive chez les pompiers.


Habituées des karaokés, elles relévent le défi

L'Ardennais du dimanche 9 octobre 2011.
 
 Quatre jeunes femmes, habituées des soirées karaoké d'un bar situé cours Briand se sont lancé un défi : parcourir les 24,3 km du Sedan-Charleville en marchant, sans pour autant s'être entraînées.
Et elles ont tenu jusqu'au bout, en ayant, dans la tête, la formule de Coubertin : L'essentiel est de participer.
Il faut l'avouer, elles sont arrivées dans les derniers parmi les 3.000 participants. Il fallait s'y attendre et qu'importe !
Pour les encourager, un chaleureux accueil leur a été réservé devant Le Briand où une table avait été dressée sur laquelle trônait un petit remontant pour les aider à terminer l'épreuve.


Des vétérans du FCR au Sedan-Charleville

L'Ardennais du lundi 10 octobre 2011.
 
Une fois de plus, le Football-club de Rimogne était représenté à la course Sedan-Charleville.
Frédéric Dimanche, Nicolas Gabotit, Yannick Vannier, Yannick Vérita et Weick Renaud, joueurs vétérans avaient délaissé le gazon des terrains de foot pour les 24,3 km d'asphalte de cette course si populaire.
« Il est dommage constate Yannick Vérita président du club, que ce soient 5 vétérans qui aient participé et pour l'édition 2012, pourquoi pas les engagements d'un ou plusieurs de nos plus jeunes joueurs, le chrono importe peu, l'important c'est la participation ».
 
 

WARCQ Dans la course !

L'Ardennais du mercredi 12 octobre 2011. Pour la 2e fois, le Fitness Club de Warcq était présent à la course mythique du « Sedan-Charleville », le 2 octobre dernier. neuf adhérentes, contre six l'an passé, ont accepté de relever le défi et ont ainsi vu leurs efforts récompensés.
 Coachées par Sandrine Simonnet, présidente du club, la majorité d'entre elles ne couraient, il y a encore deux ans, que quelques minutes.
Fortes de volonté et d'assiduité, elles ont accepté le challenge, en parcourant le premier relais Sedan-Donchery (soit un peu plus de 6 km) sous la noble cause de la lutte contre le cancer du sein.
Seront-elles prêtes à épater leur coach et relever un nouveau défi ? Deux relais ? Qui sait ?
Rendez-vous à la prochaine édition.

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