Presse régionale 2012

Une doyenne mythique

Dossier publié dans MAG'info - P.G.
 
Avant d'être un projet de territoire, le duo formé par Sedan et Charleville est bâbord une course historique et populaire. Depuis 1906, on relie ainsi les deux plus grandes villes du département en 24,3 km.
Cette course est évidemment un immense symbole. Elle fait complètement partie du patrimoine ardennais, mais c'est un symbole qui n'a rien à voir avec la politique.
« Bien au contraire », écarte d'emblée Robert Cordelette, parfait connaisseur de la course, auteur de livres et correspondant de presse sur le sujet. Lui-même y a participé 38 fois (certains en sont à 40 aujourd'hui !), et se souvient de l'ambiance toute particulière qui entoure le parcours d'un énorme succès. Ça C'est le public, en réalité, qui fait tout le sel du Sedan-Charleville.
Certaines courses à 15 000 participants attirent beaucoup moins ! Ici on a des orchestres, des animations, et surtout énormément de monde sur le bord des routes.C'est un véritable phénomène sociologique. On ne voit ça nulle part ailleurs.
Donchery, Flize, Dom-le-Mesnil, Villers-Semeuse... Toutes ces communes traversées par l'épopée fantastique, concernées de près ou de loin par le projet d'agglomération, seront encore une fois le terrain de jeu de bien des réconciliations.
Et contrairement au Tour de France de cyclisme, si les vélos (même "illégalement") se plaisent traditionnellement à suivre la course sans la déranger, on voit longuement passer les coureurs juste au pas de sa porte... Pour le plaisir.
 
 

Pari gagnant

Le spécialiste Robert Cordelette nous parle ensuite d'un temps que les moins de 30 ans ne peuvent pas connaître. Celui d'une guéguerre franco-belge faisant se disputer les meilleurs coureurs locaux, avant l'arrivée des Kenyans dans les années 80, il inconnus, qui courent, qui gagnent, qui prennent leur lot et repartent sans un mot. Le premier non-africain doit se classer 11ème ou 12ème.
Un facteur de Givet a bien remporté la course en 1952 et monsieur Piétrement, de la Grandville, est arrivé 2ème ou 3ème en 1972. C'est un Belge, encore, qui l'a devancé. Car les coureurs régionaux restent prioritaires au pays des chauvins...
Qu'ils soient, pour le coup, de Sedan ou de Charleville ! La centaine fut franchie en 1966 et ils étaient 2 600 l'année dernière, sans compter le relais Féminin pour la lutte contre le cancer (200).
 

Légendaire

Né dans les bureaux de la rédaction sportive du journal le Petit Ardennais en 1906, le Sedan-Charleville (première course de ville à ville en France, d'où son surnom de ta doyenne) faisait à l'époque concourir une vingtaine de participants seulement. C'étaient des cultivateurs sans aucun entrainement, de vrais héros pour les Ardennais ! Et les spectateurs étaient enco
re plus nombreux !
Le stade du Petit-Bois, noir de monde. Une année, les coureurs n'ont même pas pu atteindre le cours Briand, arrêtés par la foule au pont des Deux-villes. Parfois, il ne leur reste qu'un mètre pour circuler.
Après le centenaire fêté en 2006, nous voici donc à la 92ème édition (7 ans d'interruption pendant les guerres), qui laissera donc place à une autre fête en... 2020.

Les relayeuses y ont pris goût

Publié le dimanche 23 septembre - Sylvain POHU. 
Le 7 octobre sera une nouvelle fois jour de fête dans les Ardennes, entre Sedan et Charleville.
La Doyenne des classiques de ville à ville en sera à sa 92e édition.
Et, comme depuis 2006, l'imposant peloton comportera des « relayeuses », néophytes ou un peu moins, qui fermeront le cortège à partir du bas du Cours Briand, à un peu plus d'un kilomètre du stade du Petit-Bois et de la ligne d'arrivée.
Les protégées d'Annie Gabrel, à l'initiative du projet qui lui a valu une récompense au niveau national et récemment élevée au grade de Chevalier de l'Ordre du Mérite, sont les ambassadrices du dépistage du cancer du sein (dans le cadre de la campagne octobre rose).
 

Ensemble, c'est tout

Toujours à la recherche de nouveautés pour ne pas tomber dans la routine, Annie Gabrel et son équipe ont non seulement décidé de reconduire l'action « mère-fille » -« Ce qui représente une belle émulation » - mais également d'élargir la collaboration avec l'AAPH (Association ardennaise pour la promotion des handicapés). Des personnes aidées participeront aux relais, aideront à la préparation du matériel, distribueront aussi des bracelets et effectueront même le pliage des maillots et prépareront les piles par taille pour une utilisation plus facile.
D'autre part, Annie Gabrel a invité d'autres fédérations sportives à venir se joindre au groupe, en insistant sur l'importance de la course à pied dans le cadre de la préparation physique des compétiteurs. Autrement dit, plus on est de fous, plus on rit ! Mais, pour cela, il est temps d'y penser et de s'y mettre !

Derniers conseils avant la course

Publié le mardi 02 octobre 2012. 
L'édition 2011 de Sedan-Charleville a, une nouvelle fois, été l'occasion de vérifier que les conditions météorologiques peuvent complètement changer la couverture médicale de l'événement sportif de l'année pédestre. Le Docteur Millot, directeur du centre médico-sportif, prodigue ainsi les conseils aux coureurs qui prendront le départ de la classique ardennaise dimanche.
« Plus que jamais, les consignes de prévention du malaise vagal restent d'actualité. Si vous ressentez un grand coup de fatigue, vous titubez, vous avez la vision brouillée, une audition diminuée ou une petite suée, allongez-vous si possible les jambes en l'air, cela évite la syncope qui n'est pas grave en soi, mais dont les conséquences peuvent être dramatiques ».
 

Dix consignes à respecter pendant la course

1. Vous êtes dans la course parce qu'un médecin a signé un certificat de non contre-indication : il faut exiger une vraie consultation (1 ECG après 40 ans et une épreuve d'effort à partir de 50 ans engageant la responsabilité de tous.
2. La dernière semaine d'entraînement doit être tranquilleafin d'arriver frais le jour J. La dernière sortie doit être programmée mercredi (demain).
3. Sur le plan alimentaire, il faut retenir deux repas fondamentaux : vendredi soir, 36 heures avant la course, un repas sans résidu pour ne pas fermenter dimanche ; dimanche matin, un bon petit-déjeuner terminé 3 à 4 heures avant le départ : café, thé, jus de fruit, pain, beurre (léger), confiture, miel, laitage, une bonne assiette de pâtes ou de riz et un fruit. Boire, toutes les 30 minutes jusqu'au départ (de l'eau non gazeuse ; elle peut être légèrement sucrée).
4. Une bonne préparation des pieds avec une pommade sur des ongles coupés au carré et entre les orteils mal formés. Masser la plante des pieds, sans oublier de protéger le sillon interfessiers, la face interne des cuisses et les mamelons afin d'éviter l'effet délétère du frottement.
 
 
5. La course est longue, le final difficile, il faut savoir gérer en passant à Flize au 12e km à peine fatigué.
6. S'arrêter à tous les ravitaillements, prendre 30 secondes en marchant pour avaler un gobelet d'eau même si vous n'avez pas l'impression d'avoir soif.
7. Faire attention aux euphories épisodiques amenant à courir en surrégime sans s'en rendre compte et « casser » au kilomètre suivant ; n'hésitez pas à marcher un peu pour vous calmer.
8. Pour tous ceux qui courent avec un cardio-fréquencemètre (sage et intelligente précaution) respectez absolument le pouls du premier seuil au moins dans la première partie de la course.
9. Toujours en garder sous la semelleafin de vivre intensément ce moment magique de la fin de course de cette course mythique.
10. Déjà arrivé au stade. Vous êtes heureux mais parfois meurtri ou blessé. Trois tentes sont dressées pour accueillir les coureurs. Les médecins, la Croix-Rouge, les kinés, une ostéopathe et une podologue seront prêts à intervenir en cas de problème. Faites en sorte de ne pas engorger inutilement ces structures d'accueil destinées aux vrais traumatisés.

L'après course

Après l'arrivée, il est fondamental de marcher pour laisser redescendre le cœur tranquillement.
Au tirage au sort sur la place Ducale, surtout penser à s'asseoir.
Cette année encore, le CMS de Charleville assure, par sa présence sur l'épreuve, la sécurité :
3 médecins sur le parcours ; 3 médecins à l'arrivée dont 2 urgentistes ; 2 infirmiers ; 4 ambulances ; des kinés, un ostéopathe et un podologue à l'arrivée ; la Croix-Rouge Française ; le SAMU et les pompiers renforceront efficacement ce dispositif grâce à un système de réception des appels centralisés au stade du Petit-Bois et répartis selon la gravité de la situation par une communication améliorée aux services adaptés.
 

Attention au coup de chaleur !

Le coup de chaleur se caractérise par une fièvre supérieure à 40 °C, associée à des signes neurologiques graves (pertes de connaissance…), à des manifestations cardiovasculaires (états de choc), à des signes cutanés (peau brûlante, muqueuses et langue sèches) et parfois à des signes digestifs (nausées, vomissements et diarrhées). Que faire ? En prévention : s'hydrater toutes les 30 minutes (1 godet suffit), s'asperger d'eau, mouiller la casquette (obligatoire), rechercher l'ombre en marchant quelques instants.

Jean-Marie Bonne : 40e Sedan-Charleville

Publié le mercredi 03 octobre 2012.
 
Âgé de 64 ans et originaire de Raucourt, domicilié à Reims, Jean-Marie Bonne disputera dimanche son 40e Sedan-Charleville. C'est en 1967, à l'âge de 19 ans que Jean-Marie fut passionné par la course à pied. Il entra au club athlétique sedanais (CAS).
Sa première course, il l'a disputée à Vouziers en septembre 1967 et son premier Sedan-Charleville en 1969. Sur trente-neuf départs, il a assuré trente-huit arrivées, d'où un abandon. Aujourd'hui, il fait partie des trois plus anciens Ardennais qui participent à l'épreuve.
 
Il est en compagnie de Jean-Marie Laforêt et Jean-Pierre Miette. Sa carrière de coureur à pied lui a permis de disputer des semi-marathons de vingt et un et de quarante-deux kilomètres. Il a participé à sept marathons de Paris, un marathon dans les Ardennes, un marathon à Epernay, un au Mont-Saint-Michel, un à Chicago et la cerise sur le gâteau un marathon à New-York.
Son but n'est pas de s'arrêter en si bon chemin, il a le projet pour les années à venir et si la santé le lui permet de se rendre à Boston, Montréal et Berlin.
Nous ne pouvons que féliciter cet Ardennais qui représente la Champagne-Ardenne à la grande joie de sa famille et de ses amis qui lui souhaitent de se distinguer ce dimanche.

109 sapeurs-pompiers alignés pour la bonne cause

Publié le jeudi 04 octobre 2012.
 
Les responsables du SDIS 08 vont profiter de la mythique course du Sedan-Charleville, dimanche, pour poursuivre leur campagne de recrutement de nouveaux sapeurs-pompiers volontaires. La course mythique « Sedan-Charleville » prévue dimanche 7 octobre, verra la participation de 109 sapeurs-pompiers qui tenteront de bien figurer au classement de la catégorie « challenge entreprise ».
C'est sous l'égide du service départemental d'incendie et de secours des Ardennes (SDIS 08) et de l'Union départementale que les 109 sapeurs-pompiers et personnels administratifs s'aligneront au départ de la 92e édition du Sedan-Charleville.
 

Meneurs d'allure et suiveurs

Lundi, à l'occasion de la remise des maillots aux participants, le commandant Pascal Frénneaux, chef du groupement des opérations a expliqué les objectifs de la manifestation à Pierre Cordier, président du conseil d'administration du SDIS.
« Notre participation au Sedan-Charleville vise plusieurs objectifs : motiver les sapeurs-pompiers et les agents du SDIS à la pratique du sport et se rassembler afin d'améliorer la cohésion entre les différents centres de secours », a encore précisé le commandant Frénneaux.
L'officier a aussi souligné que la contribution de la centaine de pompiers à cette course mythique est une action qui rejoint les conclusions des travaux du 66e congrès de l'union départementale des sapeurs-pompiers des Ardennes au cours duquel les jeunes sapeurs-pompiers ont été mis à l'honneur.
« Ce jour-là, 30 cadets ayant satisfait aux épreuves théoriques et pratiques de l'examen du brevet ont reçu leur diplôme des mains du préfet des Ardennes. Nous allons profiter de cette course pour communiquer sur les missions du SDIS avec notamment le besoin de recrutement de nouveaux sapeurs-pompiers volontaires », a encore indiqué le chef des opérations.
 

« Une bonne course »

Pour aider les participants à atteindre leurs objectifs soit de 2 heures, 2h15 et 2h30, des meneurs d'allures seront mis en place et des « suiveurs » à vélo vont accompagner les 109 coureurs.
Toujours dans le cadre d'une vaste communication sur les besoins de recrutement, des groupes de coureurs pousseront une « charrette » à l'effigie des sapeurs-pompiers et deux engins du SDIS seront dans la caravane publicitaire.
Trois animations seront proposées le long du parcours par des centres de secours traversés par la course. Le public mais aussi les coureurs pourront apprécier les animations à la sortie de Sedan, à Dom-le-Mesnil Charleville.
Avant la remise des maillots aux différents responsables de centres de secours, qui a été effectuée en présence du président de l'union départementale des sapeurs-pompiers (UDSPA), Pierre Cordier a tenu à saluer cette initiative et à souhaiter « une bonne course » aux récipiendaires.
 
 
« 109 sapeurs-pompiers au Sedan-Charleville, ce n'est pas rien. Cela va permette aux gamins de les voir tout au long du parcours et de susciter des vocations. La participation à cette course a aussi pour objectif de rassembler tous les membres du corps des sapeurs-pompiers afin d'améliorer la cohésion entre les différents centres de secours », a encore ajouté le président du SDIS.
En tout cas, dimanche, tous les coureurs et les accompagnateurs à vélo ont rendez-vous au centre de secours de Sedan à partir de 12 heures afin de percevoir leurs dossards. Après, ils se rendront en convoi sur la ligne de départ.

Jean-Marie Laforêt : Sedan-Charleville, mythique

Publié le jeudi 04 octobre 2012 - Cédric GOURE.
 

 
 
Jean-Marie Laforêt s'alignera dimanche pour la quarante et unième fois sur la doyenne des classiques. Presque un record. Originaire de Saint-Pierremont, Jean-Marie Laforêt (64 ans) est retiré depuis quelques années à Saint-Astier (Dordogne). Mais l'ancien professeur de Vouziers sera dimanche au départ de la doyenne des ville à ville françaises avec une quarante et unième participation, une de moins seulement que le recordman, Jean-Pierre Miette.
Comment avez-vous découvert Sedan-Charleville ? 
« Aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours aimé la course à pied. Etant fils d'agriculteur, j'avais l'habitude de courir après les vaches. Plus tard, Yvon Carles, qui avait créé les centres d'initiation au sport, m'a proposé de m'inscrire dans un club.
En 1967, j'ai adhéré à l'Etoile Bleue de Vouziers. J'ai disputé mon premier Sedan-Charleville l'année suivante. Je n'étais pas bien préparé, j'ai souffert d'hypoglycémie, si bien que j'ai abandonné aux Ayvelles. En 1973, à mon retour du Gabon, où j'ai travaillé dans la coopération, j'ai à nouveau pris part à la course. Depuis, j'ai participé à toutes les éditions ».
D'où provient votre passion pour la doyenne des classiques ?« Je considère la course à pied comme une drogue. J'ai transmis le virus à mon fils, qui participera dimanche à son vingt-troisième Sedan-Charleville. Avec le nombreux public au bord de la route, cette course est mythique. Même si le parcours est difficile sur la fin, on a hâte de retrouver des amis chaque année. Elle est bien placée dans le calendrier, juste avant la saison de cross-country ».
Comment la course a-t-elle évolué au fil des décennies ?
« Elle est la plus ancienne, mais elle reste l'une des plus festives. Je trouve, néanmoins, qu'elle peine à se moderniser. Je suis par exemple un habitué du marathon du Médoc. Là-bas, les prénoms des concurrents sont inscrits sur les dossards. Ça permet au public de personnaliser les encouragements. Il y a aussi beaucoup de déguisements.
Depuis la venue de champions africains, Sedan-Charleville a perdu de sa convivialité.
Ce n'est plus la course des Ardennais. Par le passé, j'ai eu la chance de rencontrer Michel Jazy, qui avait abandonné, ou le comédien Michel Leboyer. Il régnait une ambiance particulière. Mais l'organisation a progressé dans le suivi médical et les ravitaillements ».
Avez-vous un objectif chronométrique ?
« Je me suis préparé comme d'habitude en participant au marathon du Médoc il y a quatre semaines. Après avoir souffert lors des trois dernières éditions, je suis content de ne pas être blessé. Je vise un temps entre 2h30 et 2h45. Très loin évidemment de mon record de 1h28 ».
Quel est votre endroit préféré tout au long des 24,3 kilomètres ?
« Il se situe à La Bellevue, à la sortie de Sedan, où on aperçoit les méandres de la Meuse.
On a le temps d'apprécier le paysage parce qu'on n'est pas encore fatigué. Le plus difficile, c'est au sommet de la côte de Villers-Semeuse. Parfois, on est à l'agonie. Le dernier ravitaillement est sympa et l'entrée dans le stade du Petit-Bois peut constituer une délivrance. Quand on se connaît, on adapte sa vitesse, mais il est toujours intéressant de se situer par rapport aux autres ».
Qu'est-ce qui pourrait vous faire renoncer à Sedan-Charleville ?
« Sûrement pas la météo parce qu'en quarante participations, je n'ai subi la pluie que quatre
ou cinq fois. La plupart du temps, il fait beau. Peut-être si je devais me retrouver en fauteuil roulant. Et encore, j'effectuerais la course handisport. Symboliquement, j'aimerais atteindre les cinquante participations. Aujourd'hui, j'ai l'objectif de durer. Je viendrai encore à 100 ans si je suis encore en forme ».

Nicolas Renou à la force des bras

Publié le vendredi 05 octobre 2012.
 
Nicolas Renou n'est pas homme à baisser les bras. Même sans l'usage de ses jambes, il compte bien, comme les quatre années précédentes, participer au Sedan-Charleville.
Les qualités athlétiques de Nicolas ne sont plus à démontrer. Ainsi l'an passé, il a couvert l'épreuve du Sedan-Charleville en à peine plus de 57 minutes. Lorsque l'on sait que le record en hand-bike est de 56 minutes, on mesure la performance. Retour de l'ascenseur pour celui
qui connaît parfaitement le sujet !
 
« Ce soutien me semble naturel au regard des actions menées par l'association qui se démène pour financer l'achat de matériels divers, pour aménager un véhicule ou un appartement », explique Nicolas qui arborera le jour de la course un tee-shirt aux couleurs des P'tits Bouchons.
 

Le combat de Nicolas

Et comme si cette motivation n'était pas suffisante, Nicolas mène son propre combat pour une reconnaissance du handisport. Ce dimanche, il s'élancera 10 minutes avant les champions. Il ne lui restera plus qu'à recevoir les honneurs (comme ses camarades en bike). Ce dernier point hérisse quelque peu le champion.
« Pour les organisateurs, le hand-bike ne peut faire partie du palmarès de la course car nous sommes considérés comme des cyclistes. S'il y a bien une coupe offerte au premier bike, elle est remise presque en catimini par le président de l'association, Yvon Rossit. C'est dommage de ne pas reconnaître les efforts sportifs de tous les handicapés », s'insurge Nicolas.
Qu'importe, il se sent près et s'il peut accrocher le record de l'épreuve à son palmarès, il ne s'en privera pas ! Il se dit fin prêt pour l'épreuve. « Les entraînements, 2 à 3 fois par semaine, de 16 km du côté des crêtes pré-ardennaises m'ont bien préparé. La force et l'enthousiasme du public devraient m'aider à bien figurer »,poursuit-il.
Sur son hand-bike allégé pour la course et financer à 100 % par ses soins, Nicolas n'a qu'une ambition : offrir une belle image du handisport !

La caravane passe, les coureurs soufflent

Publié le samedi 06 octobre 2012 - E.D.
 
Demain, la 92e édition de la course à pied Sedan-Charleville va animer la principauté. Comme chaque année, quelque 3.000 adeptes du bitume vont partir de l'avenue Philippoteaux au coup de feu à 14 heures.
Mais avant cela, pour le bon déroulé de la manifestation, vous imaginez bien, que de nombreux bénévoles sont sur le pont depuis belle lurette déjà, avec une accélération ces dernières semaines. Parmi les centaines de bénévoles qui œuvrent à la bonne marche de la doyenne des courses à pied hors stade, une partie sera bien évidemment opérationnelle pour le départ à Sedan.
Membres du club athlétique sedanais, de l'AS Sommer ou du cercle sportif sedanais, tous ont ce même objectif de mener à bien la logistique et d'enlever toutes les épines du pied potentielles des coureurs. C'est aussi ça qui fait le succès de ce grand rassemblement de coureurs.
 
L'association Courir en Ardenne qui pilote l'organisation, a multiplié les réunions ces derniers mois pour assurer à tous les niveaux. Que ce soit, pour la préparation du podium, la pose des barrières, notamment avec l'appui du personnel de la mairie de Sedan, mais aussi les deux gymnases, le militaire et celui de la Porte de Balan, qui sont équipés de tapis au sol, de tables, de toilettes mobiles, etc. et dans lesquels les coureurs vont pouvoir retirer leurs dossards (pour ceux qui ne l'auraient pas encore fait) ou déposer leurs effets personnels qui seront ensuite acheminés à l'arrivée.
On notera aussi le soin apporté à l'organisation de la caravane publicitaire qui va animer le parcours quelques minutes avant le passage des coureurs. Cette année la caravane compte 38 véhicules dont sept sonorisations. Les participants se sont engagés à distribuer friandises, ballons ou gadgets.
Parmi eux se trouvent des responsables d'entreprises, des commerçants mais aussi de nombreux bénévoles d'associations (don du sang, la Société Ardennaise de Cancérologie, les P'tits Bouchons, la Ligue contre le cancer, Association ardennaise pour la promotion des handicapés, les sapeurs-pompiers…) qui en profitent pour mieux se mettre en avant.
Le départ de la caravane est prévu à 13h15 pour une arrivée Place Ducale à Charleville à 14h45. Entre-temps, elle devrait être à Donchery vers 13h27, à Flize vers 14 heures, à l'entrée de Villers-Semeuse vers 14h20. Une belle fête en perspective.
D'autant que Dame Nature annonce être aussi de la partie.

 

La ville dans la course

Publié le dimanche 07 octobre 2012.
 
Treize agents territoriaux carolomacériens et trois agents de la communauté d'agglomération, qui participeront au Sedan-Charleville aujourd'hui ont été reçus dernièrement par l'adjoint aux sports, André Libron, lequel était accompagné d'une responsable de la Mutuelle nationale territoriale. Onze d'entre eux sont licenciés dans différents clubs.
L'an dernier, c'est Alain Marcoux qui avait été le premier territorial carolo avec un temps de 1h43'56. Il détient également le record de la fédélité, avec 30 participations. La première féminine était Sandrine Blanchard, avec 2h13' 31.
Le plus âgé du groupe est Francis Richard et la plus jeune Elodie Balardelle.
Chaque participant a reçu les encouragements et les remerciements de la ville mais aussi une montre cardio fréquencemètre offerte par la municipalité, Cœur d'Ardenne et la Mutualité nationale territoriale.
 

Les participants 2012

Agents municipaux : Sandrine Blanchard (service périscolaire), Benoit Colsoulle (contrôleur de gestion), Gérard Cosson (menuiserie), Michel Dichamp (réglementation), Rémy Duprez (informatique), Antony Froment (service propreté), Jean Granet (service environnement), Gilbert Lagrange (espaces verts), Alain Marcoux (service des sports), Romain Massenhove (service des sports), Lilo Priolo (électricité), Francis Richard (conservatoire à rayonnement départemental), Stéphane Toury (espaces verts).
Agents de la communauté d'agglomération : Jean-François Robin (patrimoine), Elodie Ballardelle (chargée de mission politique de la ville), Sylvie Maris (habitat).

Quatre hommes et un coup fin

Publié le dimanche 07 octobre 2012 - Sylvain POHU.
 
Ils se disent tous impatients d'être sur la ligne de départ, cet après-midi, 14 heures (13h50 pour les handisportifs), au bout de l'avenue Philippoteaux de Sedan.
Comme chaque année, derrière le TGV des coureurs africains, les meilleurs spécialistes locaux qui, pour la plupart, ont préféré « leur » Sedan-Charleville aux championnats de France de semi-marathon, vont tenter d'obtenir le titre honorifique de meilleur Régional. Qui de David Duquesnoy, Damien Labroche, Philippe Deville ou de Stéphane Rollin va décrocher la timbale.
 

David DUQUESNOY (dossard 48)

C'est la première fois que le licencié du Charleville-Mézières Athlétisme prépare le rendez-vous avec minutie sur la lancée d'une saison de duathlon plus qu'accomplie (9e aux championnats du Monde longue distance).
« Je suis prêt, sans vouloir en dire de trop. J'ai bien bossé au mois d'août, je n'ai pas relâché en septembre. Je me suis fixé un chrono et nous avons travaillé sur cette allure-là avec Guy Latreille. La distance ne me fait pas peur mais maintenant il faut être capable de tenir la cadence », affirme-t-il. Descendu sous les 31'sur 10 km cette année (30'38), David Duquesnoy va essayer de partir sur des bases se situant entre 3'15 et 3'20 au kilomètre « en fonction des conditions ».
 

Damien LABROCHE (dossard 75)

Meilleur Régional il y a deux ans, le Sedanais ne cache pas qu'il aimerait reconquérir sa couronne, tout en se méfiant énormément de David Duquesnoy. « Il a la caisse et l'habitude de souffrir. Normalement, il est au-dessus mais reste à savoir comment il va gérer la pression de la course. Je lui souhaite de réussir mais il faudra qu'il batte Labroche avant ! », reconnaît-il.
Au vu de ses dernières séances d'entraînement, l'athlète de l'AS Sommer, qui se remet d'une petite crève - « Un homme en forme est un homme fragile » - s'estime « un poil mieux » qu'il y a un an lorsqu'il avait battu son record sur marathon à Berlin (2h24'40). Il espère améliorer sa meilleure marque entre Sedan et Charleville (1h20'34), en partant sur les bases de 3'20 au kilomètre.
 

Philippe DEVILLE (dossard 1)

C'est sa course. « C'est un truc indéfinissable. Je l'adore et à chaque fois j'y mets le cœur qu'il faut. Cette année, je m'appuie sur six semaines de préparation complète, sans blessure. Les séances se sont bien déroulées. Je devrais donc une nouvelle fois tenir la route. J'ai des ambitions », avance-t-il.
A 45 ans, celui qui en est à sa 23 ou 24e participation, premier Régional de la précédente édition en 1h25'27, espère non seulement monter sur le podium des vétérans mais également sur celui des meilleurs Régionaux.
« J'ai travaillé à 3'20 au kilo, je devrais être pas mal », concède celui qui se méfie lui aussi de David Duquesnoy et qui a demandé aux organisateurs le dossard numéro 1. « C'est la première fois que je vais le porter. J'ai fait la demande pour tout ce que j'ai pu réaliser sur cette course. Ils ont accepté, c'est bien », explique le sociétaire du CMA.
 

Stéphane ROLLIN (dossard 41)

Deuxième Régional l'an passé en 1h 26'25, Stéphane Rollin ne se sent pas au mieux avec des douleurs dorsales persistantes depuis quelques semaines.
« Ainsi, je n'ai pas réalisé les entraînements que j'aurais voulus. En course, je manque de souplesse et donc d'efficacité. Je reste cependant confiant », confie le cheminot nouvionnais.
Il devrait s'élancer sur une allure de 3'25 qui est la sienne habituellement sur les longues distances, notamment le semi. En même temps, il ne se fait pas non plus énormément d'illusions. « Labroche et Duquesnoy sont un ton au-dessus. Je mettrai bien une pièce sur Duquesnoy d'ailleurs ».

Marie-Ange, 70 ans et dans la course depuis 1989

Publié le dimanche 07 octobre 2012 - Dominique BERTHÉAS.
 

 
 
Tu cours encore ! Quand vas-tu t'arrêter ?
A ce genre de question, Marie-Ange Domange qui à 70 ans court aujourd'hui son 24e Sedan-Charleville, n'a qu'une réponse : « Je ne sais pas ! ». Et d'ajouter, le regard rieur sous ses cheveux blonds mi-longs : « pour beaucoup de gens, arrivé à un certain âge, on doit s'économiser. Moi, courir me fait un bien fou ! ».
Depuis 1989, ce petit bout de femme dynamique s'aligne derrière la ligne de départ avec la régularité d'un métronome. Elle avait 46 ans lorsqu'elle s'est lancée.
« Avec une copine, on avait commencé par marcher et courir. Et puis on a pu courir sans arrêt. On a décidé d'essayer le Sedan-Charleville. J'avais un peu peur ! J'ai couru jusqu'à Prix-les-Mézières où mon mari est venu me chercher. Et là, on s'est dit, si on peut courir cette distance il n'y a qu'à continuer ».
 
Depuis, la Sedanaise est devenue une fidèle de plusieurs courses hors stade. En Haute-Savoie, lieu de villégiature du couple, Marie-Ange a fini 1ère en V4 (vétéran 4) aux 10 km d'Annecy, triomphé pour la 3e fois des cotes et descentes du Marvejols-Mende, en Lozère.
Même les 42,195 km du marathon ne l'impressionnent plus. Marie-Ange en a déjà dix-sept à son palmarès ! Présente une fois de plus à Paris, le 15 avril dernier, elle a fini 3e de sa catégorie, deux candidates ayant été déclassées après avoir triché en prenant le métro entre deux étapes.
Un contre-exemple absolu pour Marie-Ange qui ne court ni pour la performance ni pour la gloire.
Sa plus belle course? En 2002, lorsqu'elle a rallié le chef-lieu avec son fils et son petit-fils. « C'était super. Ce qui m'intéresse c'est mon temps et comment je suis à l'arrivée ! ».
 

Un cœur de sportive

Seule inscrite en V4 l'an dernier, cette vaillante peut être fière de ses 2h50 aux dernières éditions. Malgré la chaleur qu'elle supporte difficilement elle a tenu bon. Avec zéro courbature le lendemain au réveil. Un bel exploit que l'intéressée minimise.« Je pratique la gym depuis très longtemps et sûrement ça aide, mais n'importe qui peut courir. A condition d'y consacrer du temps et de ne pas forcer », affirme l'ex-animatrice de la Gym Volontaire de Sedan et du club de Glaire.
Pour mettre toutes les chances de son côté, Marie-Ange s'astreint à un « plan d'entraînement » adapté à son niveau et son âge huit semaines avant le jour J. « On en trouve de très bien faits sur l'internet », glisse-t-elle d'un air entendu. Les trois derniers jours, pâtes, riz, viandes blanches et poissons pour se charger en sucres lents, et la veille relâche.
Pour prévenir les crampes, son point faible, elle s'équipe en petites bouteilles d'eau, enrichies en glucides, vitamines et minéraux. « Courir, c'est bon pour le moral. Et c'est excellent aussi pour le cœur et les os , tout particulièrement pour les femmes. Mon médecin du sport m'encourage à continuer ! ».
À bientôt 71 ans, Marie-Ange s'est forgé un cœur de sportive : 55 pulsations minutes.« Quand j'ai commencé à m'entraîner, il battait à 80 ! ». Son objectif « continuer comme ça » en espérant ne plus être seule dans sa catégorie. « Il n'y a pas de raison, les femmes pratiquent plus de sport qu'avant et il y en a pas mal qui courent en V3. La nouvelle génération va continuer ».

Dieudonné n'a pas rigolé

Publié le lundi 08 octobre 2012 - Sylvain POHU. 
Dieudonné Disi n'est pas un inconnu en France.
L'athlète rwandais, rescapé du génocide dans son pays, écume effectivement les courses sur route hexagonales depuis 2009, lorsqu'il est passé sous la coupe de Philippe Plancke à Lille. A son actif : un 20 km de Paris, un Marseille-Cassis et deux semi-marathons de Reims (2009 et 2010).
A 32 ans, le pote de Jean Damascene Habarurema, le meilleur Français samedi lors des championnats du monde de semi-marathon disputés en Bulgarie, s'était également forgé un beau palmarès auparavant au niveau international.
Il a notamment participé aux Jeux Olympiques à Athènes en 2004 (17e du 10.000m en 28'43''19),
aux championnats du monde en 2007 à Osaka (16e du 5.000m en 13'47''30). Du coup, hier, entre Sedan et Charleville, il était le favori logique sur le papier malgré sa piètre 15e place sur Paris-Versailles une semaine plus tôt.
D'où un départ caché au cœur du peloton des hommes forts, déjà détaché au premier kilomètre (atteint en tout juste 3'00) et comprenant onze unités (dont le Français Ali Ouadih qui fut le premier à lâcher prise). Mais, au fil des kilomètres, Disi s'est mué en potentiel vainqueur.
« J'ai mis tout mon cœur. J'ai senti que j'étais bien quand tous les autres commençaient à craquer. A partir du quinzième kilomètre (45'50), j'ai envisagé le podium et je suis allé chercher la victoire dans le dernier kilomètre », avoue-t-il.
 

Renaissance dans les Ardennes

C'est effectivement l'Ougandais Patrick Cherotwo qui pénétrait en tête sur la piste du stade du Petit-Bois. Mais, « DD » faisait parler sa pointe de vitesse dans les derniers hectomètres pour le coiffer d'une petite seconde en 1h14'09.
« C'est tout de même une surprise. Depuis mon succès à Marseille-Cassis en 2009, j'ai souvent été blessé. Je suis rentré au pays pour bosser à la Fédération. A ce moment-là, je pensais même que ma carrière était finie. Mais mon entraîneur ne m'a jamais laissé tomber et m'appelait tous les jours.
Je n'ai repris les entraînements sérieux que cette année. Aujourd'hui, j'ai prouvé à tout le monde que j'étais encore un athlète de haut niveau », reconnaît-il.
 
 
Chez les féminines, il n'y a pas eu photo. La Kenyane Cynthia Jeroctich, lauréate de l'édition 2011, a mené de bout en bout, coupant la ligne d'arrivée avec près de trois minutes d'avance sur sa dauphine, sa compatriote Demsew Dehininet (1h24'58), revenant même sur les talons de Damien Labroche le deuxième meilleur régional.
Avec un chrono de 1h22'08, Jeroctich établissait un nouveau record de l'épreuve terminée par 2.811 participants (et six handisports également).

3.000 coureurs, 300 bénévoles

Publié le lundi 08 octobre 2012 - Bernard GIRAUD.
 
 
Sans eux, rien ne pourrait se faire. Ils sont 300 bénévoles à travailler, souvent dans l'ombre, pour que la course se passe le mieux possible. Rencontre.
 
Samedi, 11h30, brasserie Le Cardinal, place Ducale. Patrick Krauss, deux participations au Sedan-Charleville (en 1982 et 1983) et 48 ans de bénévolat, fait un dernier point avec les membres de la commission accueil, chargée notamment de prendre en charge les athlètes étrangers.

« On les loge, on les nourrit et on les transporte »,
 explique Patrick. Autour de lui, Jacky Flamant, Michel Groslin, Marie-Claire et Bruno Raussin savent exactement ce qu'ils ont à faire.
Jacky est le premier à partir pour accueillir deux Burundais, qui arrivent au train de 13h26, afin de les conduire à l'hôtel du Palais, où Marie-Claire, qui parle l'anglais, l'allemand et le langage des gestes (comme elle le dit elle-même avec humour) doit les prendre en charge. Il faudra ensuite retourner à la gare à quatre reprises pour aller chercher une Ukrainienne, des Ougandais et des Kenyans.
 

Collation

Premier imprévu : Jacky téléphone pour annoncer que les Burundais ne sont pas au rendez-vous.
Patrick Krauss est à peine surpris. Ça fait partie des impondérables, qu'il faut savoir gérer au coup par coup. Les deux athlètes arriveront finalement par un autre train.
Dimanche, 10h15. Marie-Claire et Bruno arrivent à la brasserie, accompagnés d'un groupe de
dix-neuf athlètes. C'est l'heure de la collation.
Au menu : poulet et pâtes pour les uns, poulet et riz pour les autres et fruits pour tout le monde. Viviane, la patronne, s'affaire pour rassasier le groupe dans les meilleurs délais. Marie-Claire n'hésite pas à donner un coup de main au service. Bruno, lui, veille au respect du timing. A 10h45, après une photo souvenir sur la place Ducale, c'est le départ vers le bus, stationné un peu plus loin, qui va déposer les coureurs à Sedan.
Après la course, il faudra encore les conduire au Forum, pour la remise des prix, puis au restaurant (où les frites vont remplacer les pâtes) et à l'hôtel, avant de les reprendre en charge le lendemain matin pour les ramener à la gare. Un vrai semi-marathon, quoi.

Syndrome du nez vide : elles ont fait le Sedan-Charleville

Publié le mardi 09 octobre 2012.
 
Lors du Sedan Charleville, Carine et Évelyne couraient pour que soit mieux connu le syndrome du nez vide, un mal dont certains souffrent peut-être sans le savoir suite à des opérations sur le nez (http://nezvide.xooit.fr/).
Parmi les causes représentées sur la course du 92e Sedan-Charleville, la vague rose des femmes courant pour inciter les femmes à participer au dépistage du cancer du sein n'a pas échappé au spectateur même le moins attentif.
 
 
Un mal moins connu dont est atteint Eric Canaux pour lequel deux coureuses, Carine et Évelyne ont donné leur souffle. Toutes deux portaient un tee-shirt floqué SNV. Quant à l'Aiglemontais dont la vie a basculé à la suite d'une série d'opérations sur son nez (turbinectomie), il informait les spectateurs en distribuant des tracts.
Dans quelques semaines, son livre de témoignages devrait être disponible en librairie.

Tout le monde est satisfait

Publié le mardi 09 octobre 2012 - Sylvain POHU. 
« Certaines personnes ne veulent plus des Africains mais sans eux, Sedan-Charleville ressemblerait aux Semelles de Vent ». La Doyenne des classiques de ville à ville n'a pas dérogé à la tradition, pour la plus grande satisfaction de son maître d'œuvre, Jean-Marie Baudoin.
Une liste d'engagés un peu plus importante que l'an passé, un vainqueur prestigieux (le Rwandais Dieudonné Disi), un record féminin (1h22'08 par la Kenyane Cynthia Jeroctich, 15e au scratch), un premier Régional, David Duquesnoy, sous les 1h20' et toujours autant de monde sur le bord de la route : la 92e édition restera un bon cru.
Jean-Marie Baudoin, quel bilan tirez-vous de ce nouveau rendez-vous ?
« D'après tout ce que j'ai pu entendre, tout le monde est satisfait. Il n'y a eu aucun pépin, contrairement à l'édition précédente. Je tiens d'ailleurs à mettre en avant le travail des pompiers volontaires et du service médical.
Nous avons progressé de deux cents concurrents par rapport à l'an dernier, les relayeuses étaient également plus nombreuses, les meilleurs Ardennais étaient présents, sauf chez les femmes et les conditions météorologiques idéales. Le CMA a fait fort avec douze de ses représentants dans les cent premiers ».
 

L'ambiance plaît aux Africains

 
Les coureurs africains ont une nouvelle fois dominé la course en trustant les dix premières places.
« Il ne faut pas être médisant. Ils ne viennent pas uniquement pour le fric. Le 10e, qui vient de Marseille, ne gagne pas grand-chose. L'ambiance leur plaît aussi. Ils nous le disent sur le podium. J'entends certaines personnes qui n'en veulent plus. Sans eux, le Sedan-Charleville ressemblerait aux Semelles de Vent. Sur le bord de la route, les spectateurs encouragent autant devant, que derrière ».
Que pensez-vous de la place de meilleur Régional de David Duquesnoy ?
« Je ne disais rien mais je savais que son entraînement de duathlon l'avait poussé à faire plus de kilomètres. Je pensais cependant que Damien Labroche allait plus l'accrocher mais j'ai vu qu'il était tout de suite au-dessus de ses limites. Et, Philippe Deville a 45 ans, ça compte. Il a tout de même fait une belle course ».
L'année prochaine, vous remettez ça ?« A chaque réunion, je demande si des jeunes sont prêts à prendre le relais. Pour l'instant, ça n'arrive pas mais ce serait quand même bien d'arrêter avant le centenaire du bonhomme… ».

Brillants résultats lors du Sedan-Charleville

Publié le samedi 13 octobre 2012.
 
Lors de la course à pied Sedan-Charleville, les 108 sapeurs-pompiers inscrits à la compétition dont 103 sont venus retirer leurs dossards, ont porté « haut » les couleurs du service départemental d'incendie et de secours.
Lors de la remise des récompenses, l'équipe des pompiers a raflé les deux challenges mis en jeux par les organisateurs. En effet, les 102 coureurs qui ont franchi la ligne d'arrivée ont été classés 1er au nombre des « arrivés » et 1er au challenge de la qualité avec l'addition des 10 meilleurs par entreprise.
Des excellents résultats salués par les organisateurs de cette course mythique ainsi que les officiels de cette compétition qui ont rappelé que les trois objectifs des sapeurs-pompiers en participant au Sedan-Charleville ont été atteints : motiver les sapeurs pompiers et les agents du Sdis à la pratique du sport dans un premier temps, mais aussi se rassembler afin d'améliorer la cohésion entre les différents centres de secours, et enfin communiquer sur les missions du Sdis avec notamment le besoin de recrutement de nouveaux sapeurs- pompiers volontaires.
 

Belle ambiance

C'est ainsi que durant tout le parcours, le capitaine Pascal Christophe, armé d'un mégaphone, a distillé un message d'adhésions et d'explications dans la caravane publicitaire pour le recrutement.
« Les sapeurs-pompiers des Ardennes sont heureux de participer à cette course, ils sont 103 sur la ligne de départ. Si vous désirez rejoindre les 1 500 sapeurs-pompiers volontaires que compte actuellement le département, venez frapper à la porte de nos centres de secours, nous vous réserverons un accueil chaleureux.
Le sapeur-pompier volontaire prend librement l'engagement de se mettre au service de la communauté. Il exerce les mêmes activités que les sapeurs-pompiers professionnels. Il contribue aussi directement en fonction de sa disponibilité aux missions de sécurité civile de toute nature confiées aux services d'incendie et de secours. Sur les 12 000 interventions réalisées par les pompiers du corps départemental, 50 % sont réalisés exclusivement par des volontaires pour cela ils réalisent 2 300 000 heures d'astreinte soit 264 sapeurs pompiers volontaires par jour 24h/24 », a encore lancé le responsable du volontariat au centre au Sdis.
De son côté, le commandant Pascal Frénneaux, chef du groupement des opérations a tenu à adresser un très grand bravo aux sportifs : « Trois sapeurs-pompiers dans les 100 premiers et 10 dans les 400 premiers sur 3 000 participants, c'est un excellent résultat obtenu dans une belle ambiance grâce notamment aux 3 charrettes qui ont relié les deux villes.
Je félicite les 102 arrivants et j'adresse un grand merci aux animateurs des centres de secours traversés par la course et à ceux qui ont accueilli à l'arrivée au centre de Charleville sans oublier les photographes. Mes remerciements s'adressent aussi au président de l'UDSPA (Union départementale des sapeurs- pompiers Ardennais) pour les équipements ainsi qu'au président du Sdis pour l'engagement des coureurs et pour son soutien et ses encouragements ».

Sedan-Charleville 2012, un grand cru

Rédigé par Robert Cordelette. 
Dorénavant contraint à regret de rester sur le bord de la route, après 38 entrées « triomphales » sur la piste du Petit Bois, j’ai donc tout loisir d’immortaliser photographiquement les forçats de la route, et accessoirement d’analyser chaque année l’évolution de Sedan-Charleville. Deux concepts me viennent alternativement à l’esprit, le « contenu » de la course et son évolution « sociale » au fil du temps d’une part, et d’autre part l’estime elle aussi forcément évolutive des ardennais envers une course qu’ils portent à bout de bras depuis son origine, et sur laquelle ils s’interrogent.
La classique ardennaise a évidemment toujours été une manifestation particulièrement porteuse, qui attise de plus en plus les convoitises, rien de plus facile en effet que de s’intégrer dans l’événement pour faire connaître et exposer au grand jour l’affiche d’une action ou d’une manifestation, fut-ce telle humanitaire, on a même vu des concurrents courir pour le syndrome du « nez vide »…. Sans mettre en cause aucunement les actions humanitaires, qui n’entravent pas encore le bon déroulement de la course, à défaut de sa crédibilité, il convient néanmoins de ne pas tout mélanger, et pour les organisateurs d’être vigilants, en ne tombant pas dans l’amalgame d’un mélange incertain.
Depuis un siècle et ses premiers héros locaux, Sedan-Charleville a toujours été une grande compétition de course à pied et rien d’autre, et le temps réalisé à toujours été pour les coureurs de tous niveaux une référence. Tout en gardant son aspect éminemment populaire, qui a fait sa renommée, il conviendrait néanmoins qu’elle demeure ce grand rendez-vous d’athlétisme, au palmarès somptueux, qui a fait sa renommée, sinon à terme l’aspect sportif pourrait ne plus être peu à peu qu’un prétexte à une grande kermesse du n’importe quoi, et le public ardennais finir par se lasser.
Venons-en maintenant à la valeur sportive de la course, et là aussi son évolution aux yeux du fidèle public ardennais, dont l’engouement a étonné les plus grands champions. Je vous parle d’un temps que les moins de 80 ans ne peuvent pas connaître, l’époque des premiers précurseurs, ou la lutte se circonscrivait entre une poignée de coureurs locaux, affublés de tenues invraisemblables mais portés comme des idoles par des milliers de spectateurs déjà présents de la place Turenne au cours d’Orléans.
Puis est venue la lutte fratricide entre les meilleurs belges et les meilleurs français, pour la plupart finalistes olympiques, une confrontation du plus haut niveau qui déplaçaient les foules, et a fait la réputation internationale de la course. Sont arrivés enfin d’on ne sait où des « inconnus dans la maison », les hommes de l’Est d’abord, et plus récemment les coureurs africains, qui chaque année viennent en commando organisé, courent, gagnent parce qu’il n’y a plus d’internationaux ni français ni belges, prennent l’enveloppe qu’ils confient pudiquement à un mentor vigilant, et s’en vont comme ils sont venus, parfaitement anonymes et inconnus de tous.
Il y donc depuis une dizaine d’années deux courses sur Sedan-Charleville, celle des mercenaires venus d’ailleurs, et cinq minutes derrière celle des régionaux emmenant la cohorte des sans grade qui eux perpétuent la tradition et paient même la prime des premiers. Si la seconde intéresse depuis toujours le public, chacun y reconnaissant souvent l’un des têtes connues, le passage furtif de la première laisse tout le monde septique, sauf peut-être une poignée de spécialistes accrocs de la performance, et à défaut de l’esthétisme des athlètes des hauts plateaux.
C’est une situation qui n’est pas spécifique à Sedan-Charleville, les meilleurs français et belges dédaignant légitimement les courses ou ils ne font que de la figuration derrière des professionnels traités comme des chevaux de course par des « agents » particulièrement intéressés. On peut en penser ce que l’on veut, j’admire comme tout le monde, en tant que coureur, l’aisance et la classe des « lévriers » de la route, mais la classique ardennaise est devenue en fait une simple course régionale, ce qui d’ailleurs peut parfaitement suffire au bonheur du public qui a « fait » Sedan-Charleville, à condition toutefois de ne pas trop mélanger les deux.
Quoiqu’il en soit, cette 92éme édition de Sedan-Charleville, disputée par 3000 concurrents dans des conditions idéales, a été incontestablement un grand cru, de part les performances réalisées, mais surtout par un public des grandes époques, une foule innombrable massée aux endroits stratégiques démontrant une fois de plus la passion des ardennais pour « leur » course. Leader incontestable des coureurs régionaux, David Duquesnoy, pour peu qu’il consacre une saison entière à la course à pied, peut espérer descendre sous les 1h18, ce qui le placerai parmi les grosses pointures ardennaises qu’ont été en leur temps Blaise Kretzmeyer ou Philippe Deville.
On notera par ailleurs l’excellent chrono du vainqueur de nouveau sous les 1h15, et surtout la performance exceptionnelle de la première féminine en 1h22, une fille approchant les 1h20 sur Sedan-Charleville, ça c’est un événement, qui aurait mérité meilleure presse, tout comme par ailleurs le nombre exceptionnel de spectateurs.

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